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Qu est-ce que le fer et quel effet sur le corps a son excès et son manque?

Le Fer est un constituant primordial de l’hémoglobine (plus de 70 % du Fer organique est lié à l’Hémoglobine) qui joue un rôle essentiel dans le transport de l’oxygène à partir des poumons vers tous les autres organes.

L’absorption du Fer apporté par les aliments, n’est pas complète : 10 % en moyenne, variable selon les aliments (entre 2 % et 20 %), elle est meilleure pour les aliments d’origine animale.

L’absorption du Fer est augmentée en présence de Vitamine C et réduite par l’Acide Phytique (céréales) et par certains médicaments (Tetracyclines et anti-acides gastriques).

Le fer est un minéral essentiel pour notre corps. Il aide à fabriquer les globules rouges et contribue au transport de l’oxygène par l’hémoglobine. Un homme adulte en bonne santé a besoin d’un apport quotidien en fer de 10 à 15 mg. Pour une femme, ce besoin est supérieur avant la ménopause car leurs besoins en fer sont accrus en période de règles, pendant la grossesse et pendant l’allaitement.

Sources

Le fer est un minéral essentiel pour notre corps qui en contient en moyenne 5 g. N’étant pas capable de le synthétiser, il doit le puiser dans les aliments. Notre nourriture apporte deux types de fer :
– le fer héminique, forme dans laquelle on le retrouve dans l’hémoglobine, la protéine de transport de l’oxygène. On en trouve exclusivement dans les produits d’origine animale (boudin noir, foie, viandes rouges et blanches, fruits de mer…),
– le fer non-héminique, présent essentiellement dans les végétaux (lentilles, épinards, germe de blé, soja).

Il faut savoir que selon son origine, le fer sera plus ou moins bien absorbé par notre organisme. Ainsi, 10 à 30 % du fer héminique est absorbé contre seulement 1 à 5 % du fer non-héminique. Certaines substances agissent sur son absorption. La vitamine C la favorise, tandis que les tannins, présents dans le thé, la perturbent.

Les apports nutritionnels conseillés en fer :

  • Hommes : 9 mg/jour
  • Adolescents : 12 mg/jour
  • Adolescentes : 14 mg/jour
  • Femmes réglées : 16 mg/jour
  • Femmes enceintes : 25 à 35 mg/jour
  • Femmes ménopausées : 9mg/jour

Trop de fer?

Le fer et les troubles cardiovasculaires. Au début des années 1990, des résultats d’études épidémiologiques menées en Europe du Nord, notamment en Finlande, indiquaient que l’excès de fer dans l’organisme était associé à une augmentation de l’incidence de l’infarctus du myocarde. La publication de ces résultats a lancé une polémique qui persiste encore au sein de la communauté scientifique4. On sait qu’un excès de fer dans l’organisme a un effet oxydant. Mais les résultats des méta-analyses publiées à ce jour ne permettent pas de tirer une conclusion claire quant à l’effet réel d’un excès de réserves de fer sur une augmentation du risque de maladies cardiaques et de troubles cardiovasculaires. Les experts s’entendent tout de même pour limiter la supplémentation en fer et s’en tenir aux apports nutritionnels recommandés.

Certaines données épidémiologiques indiquent qu’un excès de fer pourrait aussi être associé à une prévalence accrue du syndrome métabolique, du diabète de type 2 et de certains cancers, mais ces liens ne sont pas toujours confirmés. Une étude publiée en 2013 rapporte également une association entre des niveaux élevés de réserves ferriques et la présence de facteurs de risques cardiovasculaires.

En 2014, des chercheurs ont montré que des niveaux élevés de ferritine – dont le dosage permet d’évaluer les réserves en fer de l’organisme – sont associés à la présence accrue (+73%) d’un syndrome métabolique, qui se caractérise par la présence des symptômes cliniques suivants : obésité abdominale, résistance à l’insuline, hyperlipidémie et hypertension.

Les risques de la carence en fer

La carence en fer se traduit par une anémie, accompagnée d’une réduction de la capacité physique et intellectuelle, d’une diminution de la résistance aux infections, et pendant la grossesse d’un risque augmenté de petit poids de naissance, de morbidité et de mortalité chez le nouveau-né. Dans beaucoup de pays en développement, l’anémie par carence en fer est un grave Problème de santé publique qui touche dans certains cas la moitié des femmes et des enfants.

Il y a plusieurs degrés de déficience en fer. La carence en fer la plus visible est l’anémie, qui peut donner des signes cliniques (pâleur, essoufflement, fatigue etc.). Cependant, le diagnostic de carence en fer se fait surtout par des analyses de sang. En plus de la mesure de l’hémoglobine, on peut mesurer les réserves en fer de l’organisme par le biais d’autres indicateurs et détecter des déficiences modérées en fer.

C’est important car en dehors de l’anémie, et donc sans signes apparents, la déficience en fer peut aussi avoir des conséquences négatives sur la santé, notamment une réduction de la capacité physique à l’effort, une diminution des performances intellectuelles, une moindre résistance aux infections, et causer des Perturbations au cours de la grossesse.

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Effets du fer sur la santé

On peut trouver du fer dans la viande, les produits complets (pain…), les pommes de terre et les légumes. Le corps humain absorbe le fer des produits animaux plus vite que le fer provenant des plantes. Le fer est une part importante de l’hémoglobine: c’est l’agent colorant rouge du sang qui transporte l’oxygène dans notre corps.
Il peut causer des conjonctivites, des problèmes de rétines s’il est en contact et reste dans les tissus. L’inhalation chronique de concentrations excessives de vapeurs d’oxyde de fer peut avoir comme conséquence le développement d’une pneumoconiose bénigne, appelé la sidérose, qui est observable lorsqu’il y a changement de rayon X. Les fonctions des poumons ne sont pas affaiblies avec la sidérose. L’inhalation de concentrations excessives d’oxyde de fer peut augmenter le risque de développement de cancer du poumon, particulièrement pour les ouvriers exposés. LD50 (oral, rat) = 30 mg/kg. (LD50: Dose mortelle 50, dose unique d’une substance qui cause la mort de 50% d’une population animale exposée à la substance par n’importe quel itinéraire autre que l’inhalation. Habituellement exprimé en milligrammes ou en grammes de matériel par kilogramme de poids animal (mg/kg ou g/kg).)

Principaux types d’anémie

  • Anémie ferriprive. C’est la forme d’anémie la plus répandue. Les menstruations abondantes et une alimentation pauvre en fer en sont les causes les plus fréquentes. L’anémie ferriprive modifie la taille des globules rouges, qui deviennent plus petits que la normale (anémie microcytaire). Pour en savoir plus, consulter notre fiche Anémie ferriprive.
  • Anémie causée par une carence en vitamines. Ce type d’anémie produit des globules rouges déformés et très gros (anémie macrocytaire). Les plus courantes sont celles causées par une carence en vitamine B12 ou en vitamine B9 (acide folique). La première peut survenir en raison d’un apport alimentaire insuffisant en cette vitamine, de sa mauvaise absorption dans l’intestin ou d’une maladie appelée anémie pernicieuse. Pour plus de détails, voir notre fiche Anémie par carence en B12.
  • Anémie causée par une maladie chronique. Plusieurs maladies chroniques (et parfois leurs traitements) peuvent réduire la quantité de globules rouges en circulation dans le sang. C’est le cas du cancer, de la maladie de Crohn et de maladies inflammatoires comme l’arthrite rhumatoïde. L’insuffisance rénale peut aussi provoquer l’anémie, car les reins sécrètent l’érythropoïétine, l’hormone qui stimule la production des globules rouges. Ceux-ci conservent toutefois leur taille et leur aspect normaux (anémie normocytaire).
  • Anémie hémorragique. Une perte de sang importante survenue après un grave accident, une intervention chirurgicale ou un accouchement, par exemple, peut rapidement causer une anémie. Certains problèmes gastro-intestinaux (un ulcère gastroduodénal, des polypes intestinaux ou un cancer colorectal) peuvent aussi y conduire, mais cette fois en entraînant une légère et constante perte de sang dans les selles (parfois invisible), sur une longue période.
  • Anémie hémolytique. Ce type d’anémie se caractérise par une destruction trop rapide des globules rouges. Elle peut être attribuable à une réaction du système immunitaire (auto-immune ou allergique), à la présence de toxines dans le sang, à des infections (par exemple, la malaria), ou encore être congénitale (anémie à hématies falciformes, thalassémie, etc.). La forme congénitale touche surtout les individus d’origine africaine.
  • Anémie sidéroblastique. Ce terme chapeaute un groupe d’anémies très rares dans lesquelles les globules rouges ne peuvent fixer le fer dans l’hémoglobine. Il s’agit d’un problème enzymatique d’origine héréditaire ou acquise. Les globules rouges sont alors de taille plus petite que la normale.
  • Anémie aplasique (ou aplastique). Cette maladie rare survient quand la moelle osseuse ne produit plus assez de cellules souches sanguines. Ainsi, il n’y a pas seulement un manque de globules rouges, mais aussi de globules blancs et de plaquettes sanguines. Dans 50 % des cas, l’anémie aplasique est causée par des agents toxiques, certains médicaments ou une exposition à des radiations. Elle peut aussi s’expliquer par de graves maladies, comme un cancer de la moelle osseuse (par exemple, une leucémie).

Psychologue, psycho-diététicienne, expert en nutrition. Elle s’occupe de l'évaluation du mode d'alimentation et de l’état nutritionnel des individus et des groupes de personnes. Elle aide à changer de mauvaises habitudes, le mode de vie, à arranger l’emploi du temps et à ajuster l’alimentation et l’activité physique à celui-ci. En se rendant compte de l’ampleur du sujet de la nutrition de l’homme tant en bon état de santé que lors d’une maladie, elle élargit toujours son savoir, en participant à de nombreuses formations et conférences en France et à l'étranger. Ses centres d'intérêt particuliers en matière de nutrition : la nutrition des personnes âgées, la diétothérapie des maladies du tube digestif et les compléments alimentaires pour les sportifs.

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